Si après avoir mangé vous avez généralement le nez qui coule, vous ressentez de la fatigue, vous avez des troubles digestifs (lourdeurs, nausées, selles anormales, douleurs gastriques), des migraines ou d’autres nuisances, alors vous souffrez peut-être d’intolérance à l’histamine. Environ 1 % de la population présente des symptômes compatibles avec ce trouble appelé histaminose.
Dans ce guide, vous en apprendrez plus sur l’histaminose. Vous saurez notamment comment elle se déclare, comment la diagnostiquer et comment la combattre efficacement. Vous découvrirez les aliments à favoriser et à éviter, ainsi que 6 techniques naturelles concrètes pour aller mieux.
Qu’est-ce que l’histamine ? (définition, rôle et sources)
Ce chapitre est essentiel pour comprendre la suite de l’article car il permet de découvrir comment fonctionne l’histamine [1, 2].
L’histamine est une amine biogène. Il s’agit d’une molécule fabriquée par notre corps, comprenant un groupe amine. Lors d’une intrusion pathogène, les mastocytes et les basophiles libèrent cette molécule pour combattre les agents pathogènes détectés (microbes, aliments, pollen, acariens, etc.) Elle dérive d’un acide aminé essentiel appelé l’histidine. C’est d’ailleurs l’enzyme appelée histidine décarboxylase (HDC) qui la produit, tandis que l’histamine N-méthyltransférase (HNMT) et la diamine oxydase (DAO) la décomposent.
En tant qu’amine biogène la plus importante, l’histamine agit comme un neurotransmetteur dans le système nerveux. Elle régule ainsi le sommeil, l’appétit, la motivation, l’apprentissage, la mémoire et le comportement sexuel grâce à quatre récepteurs [3-5]. Chaque récepteur d’histamine (H1, H2, H3 et H4) possède une fonction différente.
L’histamine a souvent des rôles opposés, selon le récepteur qu’elle active :
- Dans l’estomac, l’histamine (H2) stimule la sécrétion d’acide.
- Dans le reste du corps, l’histamine (H1 et H4) intensifie la réponse immunitaire, contracte les muscles et les voies respiratoires lisses, dilate les vaisseaux sanguins et active les cellules nerveuses associées aux démangeaisons et à la douleur. En bref, elle déclenche les symptômes communs aux allergies [4].
- Le récepteur (H3), quant à lui, s’y oppose et empêche la libération d’histamine.
La principale source d’histamine est le corps humain. L’histamine est produite par tous les êtres vivants car il s’agit d’un constituant naturel des tissus. La deuxième source d’histamine est l’alimentation.
Histaminose : diagnostic et symptômes
Définition de l’histaminose
L’histaminose, ou intolérance à l’histamine, ne représente pas vraiment une sensibilité à l’histamine. Au contraire, les personnes intolérantes à l’histamine le sont car elles ont une quantité d’histamine trop importante dans leurs organismes. Soit parce qu’elles la créent en excès, soit parce qu’elles ne peuvent pas la décomposer assez rapidement [1]. Généralement, cela provient d’un dysfonctionnement des enzymes qui la décomposent (la HNMT ou la DAO). Si l’une des deux commence à dysfonctionner, la quantité d’histamine peut augmenter considérablement dans tout le corps.
La DAO est souvent coupable. En effet, s’il y a une trop faible quantité de diamine oxydase (DAO), la décomposition de l’histamine dans l’intestin n’est plus assez efficace [1]. Ainsi, lorsque des personnes ayant un faible taux de DAO mangent des aliments contenant de l’histamine, leur organisme n’est pas capable de la décomposer correctement, ce qui provoque une inflammation. Tandis que chez une personne en bonne santé, l’organisme décompose la plupart de l’histamine alimentaire avant qu’elle n’atteigne la circulation sanguine [1, 6].
⭐ Le saviez-vous ? Certains compléments alimentaires permettent de compenser ce manque de DAO et aident ainsi à décomposer l’histamine, ce qui réduit les symptômes. Voici un produit naturel qui apporte une activité enzymatique puissante avec plus de 1 000 000 HDU / 32,1 mg de protéines végétales. Convient aux végétaliens. Ne contient pas de colorants ni d’OGM : voir le produit.
Symptômes et conséquences d’une histaminose
Lorsqu’une personne n’a pas suffisamment de DAO pour dégrader l’histamine dans son intestin, elle peut ressentir une inflammation et des symptômes de type allergique. En effet, l’intolérance à l’histamine imite une réaction allergique.
Les symptômes peuvent inclure diarrhée, maux de tête, nez bouché et qui coule, rougeur des yeux, asthme, hypotension artérielle, arythmie, urticaire, démangeaisons et rougeurs [6].
Par ailleurs, un déficit en DAO peut causer d’autres effets indésirables liés à l’augmentation de l’histamine dans le corps comme :
- Des migraines, céphalées ou vertiges [1] ;
- Des troubles du sommeil [7] ;
- Des troubles cardiaques (hypotension, hypertension ou arythmie) [8] ;
- De l’urticaire, de l’eczéma, un psoriasis [1] ;
- Des problèmes respiratoires comme l’asthme [5] ;
- Le syndrome du côlon irritable, des diarrhées, de la constipation, de la satiété, des douleurs d’estomac ou des vomissements [6] ;
- Une fibromyalgie, des douleurs musculaires ou de l’arthrite [9, 10] ;
- Des douleurs ostéopathiques ou de l’ostéoporose [4] ;
- Une anaphylaxie [8, 11].
Ces symptômes sont souvent très différents d’une personne à l’autre. Dans la même famille, les personnes souffrant d’histaminose peuvent déclarer certains symptômes, comme des maux de tête et des troubles digestifs, tandis que d’autres peuvent avoir des troubles du sommeil ou de l’eczéma. C’est ce qui rend le diagnostic compliqué.
💡 Bon à savoir : l’histaminose est une intolérance qui se déclare suite à l’exposition répétée à un excès d’histamine. Une fois déclarée, l’organisme devient hypersensible à la molécule. On peut ainsi la différencier de l’intoxication à l’histamine (anciennement connue sous le nom d’empoisonnement du poisson scombroïde) causée par la consommation ponctuelle d’aliments contenant des niveaux trop élevés d’histamine.
Test d’intolérance à l’histamine (diagnostic)
Si vous suspectez une histaminose, parlez-en à votre médecin ou à votre naturopathe. Celui-ci pourra vous guider vers des tests et diagnostics appropriés.
Il pourra notamment vérifier si votre taux de DAO est bon ou non. La carence en diamine oxydase peut être primaire ou secondaire, ce qui revient à dire génétique ou acquise. L’AOC1 est le gène codant la synthèse de l’enzyme DAO. De ce fait, lorsqu’il y a une altération génétique de l’AOC1, l’enzyme DAO a une structure anormale qui la rend moins efficace pour dégrader l’histamine apportée par l’alimentation.
Pour ce faire, un test d’activité DAO vous sera proposé [12]. Il mesure l’activité enzymatique du DAO dans le plasma sanguin au moment de l’analyse. Attention, le résultat peut être influencé par plusieurs facteurs tels qu’une prise de médicaments, de drogues, une consommation d’alcool, une inflammation intestinale, une intervention chirurgicale, les menstruations…
Un test génétique de déficit DAO est donc généralement recommandé en parallèle car il indique l’existence ou l’absence d’une altération génétique pour la formation de l’enzyme DAO (dont le gène AOC1). Ce test peut être réalisé via l’analyse du sang ou de la muqueuse buccale. Le résultat ne varie jamais et n’est pas influencé par des facteurs externes.
💡 Bon à savoir : que votre déficit en DAO soit génétique ou non, il existe des méthodes qui permettent au microbiote intestinal de lutter contre l’assimilation excessive d’histamine. En effet, s’il est vrai qu’une carence en DAO augmente la possibilité de troubles inflammatoires, il est nécessaire de savoir qu’un déséquilibre de la flore intestinale augmente, quant à elle, la carence en DAO.
Comment cela est-il possible ? L’augmentation des bactéries pathogènes dans l’intestin peut entraîner une plus grande production de cytokines pro-inflammatoires qui endommagent la muqueuse intestinale. Celle-ci devient alors irritée et enflammée. Une telle inflammation peut provoquer une diminution de l’activité de l’enzyme diamine oxydase, et donc un déficit en DAO. De plus, si cette inflammation se prolonge, elle peut conduire à une perméabilité intestinale qui se traduira par une plus grande absorption de l’histamine apportée par l’alimentation.
Traitements naturels contre l’histaminose
Vous vous demandez comment soigner une histaminose ? Quels sont les traitements et les thérapies qui existent pour aller mieux ? Tout d’abord, sachez qu’il n’existe pas de solution miracle. C’est un ensemble de changements dans votre mode de vie qui vous permettra d’être en pleine forme. En effet, c’est en adoptant un mode de vie plus sain, notamment avec une alimentation de qualité, moins de stress et certains compléments alimentaires adaptés, que vous parviendrez à retrouver la santé, le temps que votre microbiote intestinal se répare. Voici quelques explications.
1. Privilégier une alimentation pauvre en histamine
La première chose à faire : réduire la quantité d’histamine apportée par l’alimentation. Des études ont prouvé l’efficacité de cette méthode pour traiter divers symptômes. Une étude a notamment révélé qu’une alimentation pauvre en amines vasoactives améliore les maux de tête chroniques chez 73 % des patients. Dans cette même étude, des aliments riches en histamine ont été réintroduits et ont provoqué le retour des maux de tête [13, 14].
Une autre étude a rapporté que 27 personnes sur 44 (soit 61 %) présentaient une amélioration significative de l’urticaire, de l’enflure de la peau et des démangeaisons avec un régime pauvre en amines alimentaires [15]. Un régime pauvre en histamine réduirait également la consommation d’antihistaminiques et la survenue d’œdèmes de Quincke [16].
Étonnamment, la recherche n’a pas encore étudié l’effet d’un régime alimentaire pauvre en histamine chez les personnes atteintes de troubles digestifs inflammatoires. On sait pourtant que ces personnes possèdent souvent beaucoup plus de mastocytes dans leurs intestins que la normale, ce qui suggère que l’histamine est impliquée dans certains des symptômes de cette maladie [17]. Selon une enquête, 58 % de personnes souffrant de troubles inflammatoires intestinaux ont d’ailleurs auto-déclaré que leurs symptômes surviennent après la consommation d’aliments riches en amines vasoactives tels que le vin, la bière, le salami et le fromage [18].
Un régime pauvre en histamine soulagerait également les douleurs menstruelles des femmes qui souffrent pendant leur cycle hormonal. En effet, l’œstrogène et l’histamine interagissent de manière étroite. L’histamine (H1) augmente la production d’œstrogène tandis que l’œstrogène stimule la libération de prostaglandine F2α, une hormone qui permet de contracter les muscles de l’utérus, produisant parfois des crampes douloureuses. C’est probablement la raison pour laquelle les femmes intolérantes à l’histamine ont souvent des crampes sévères pendant leurs règles [1].
Vous l’avez compris, adapter son alimentation avec un régime pauvre en histamine aide considérablement le corps. Il suffit donc d’éviter les aliments qui en contiennent de grandes quantités. Pour découvrir la liste des aliments riches en histamine, lisez la suite de cet article. Nous avons dédié un chapitre à l’alimentation antihistaminique.
💡 Bon à savoir : de nombreux témoignages sur le net attestent qu’il est important d’éliminer les aliments riches en histamine au début de la diète, pendant plusieurs mois. Ces personnes précisent également qu’une fois le terrain assaini, c’est-à-dire sans excès d’histamine et sans porosité intestinale, certains aliments sains et riches en histamine peuvent être réintroduits en petite quantité. Ces témoignages mentionnent notamment le cacao, les légumes et les fruits. La teneur en minéraux et en vitamines de ces aliments apportent généralement plus de bienfaits à l’organisme que le contraire, une fois que l’organisme est capable de les traiter correctement.
Si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé qui pourra vous guider et vous conseiller un régime pauvre en histamine adapté à vos besoins.
Pour en revenir aux traitements de l’histaminose : en plus d’éviter les aliments et les boissons riches en histamine, il existe d’autres méthodes complémentaires pour aller mieux. Nous vous expliquons tout de suite comment le stress impacte l’histamine.
2. Éviter le stress
Lorsque nous sommes stressés notre corps libère de la corticolibérine (CRH) qui déclenche la libération d’histamine par les mastocytes.
La corticolibérine active les mastocytes du cerveau qui libèrent des cytokines inflammatoires, ce qui augmente la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. De ce fait, davantage de composés tels que l’histamine peuvent passer du sang au cerveau [19, 20].
Par ailleurs, lors d’événements stressants le facteur de croissance des nerfs (NGF) est libéré dans l’hypothalamus et la circulation sanguine [21]. Le NGF active alors les mastocytes et déclenche la libération d’histamine et de plusieurs neurotrophines. C’est notamment lui le responsable de la sensation de chaleur et de douleur d’une inflammation [22].
La réduction du stress peut donc réduire considérablement les réactions histaminiques.
3. Favoriser la perte de poids
Si vous n’avez jamais entendu parler de la leptine, il s’agit d’une hormone digestive peptidique qui régule les réserves de graisses dans l’organisme, ainsi que l’appétit en contrôlant la sensation de satiété. C’est pourquoi on l’appelle parfois « l’hormone de la satiété ».
Les niveaux de leptine augmentent de façon exponentielle avec la masse grasse. Cela signifie qu’une augmentation du poids corporel peut entraîner une augmentation beaucoup plus élevée de leptine [23]. Quel rapport avec l’histamine, vous demandez-vous ? Les récepteurs de la leptine, ainsi que la leptine elle-même, se trouvent notamment dans les mastocytes de la peau, des poumons, de l’intestin et du tractus urogénital [24].
Ainsi plus les niveaux de leptine augmentent chez les personnes atteintes du syndrome métabolique, plus le nombre de mastocytes dans leur tissu adipeux augmente. Cela suggère que la leptine pourrait stimuler la multiplication des mastocytes qui servent à libérer l’histamine. D’ailleurs, des études ont prouvé que la leptine augmente l’activité des mastocytes et les rend plus inflammatoires [25, 26].
En perdant du poids, vous diminuez donc considérablement le nombre de mastocytes dans votre organisme, ce qui réduit la libération d’histamine.
4. Réduire la consommation de lectines
Les lectines sont des protéines qui se lient à certains glucides. Elles sont présentes dans toutes les plantes mais certaines en contiennent plus que d’autres. D’après certaines études, les lectines se lieraient à la muqueuse de l’intestin et augmenteraient sa perméabilité, rendant notre intestin « fuyant » [27]. Cette perméabilité permet une fois de plus à l’histamine de pénétrer dans le sang.
De plus, certains types de lectines déclencheraient les mastocytes et les basophiles [28] dont le rôle est justement de libérer des molécules telles que l’histamine.
Les aliments riches en lectines sont notamment :
- Certains fruits et légumes : tomates, pommes de terre, poivrons, baies de goji, aubergine, concombre, melon, piment ;
- Le soja (et ses dérivés) : tofu, protéines de soja, lait de soja, etc. ;
- Les aliments contenant du gluten comme la farine, le pain, le blé, etc. ;
- Les œufs qui proviennent de poules élevées aux céréales ;
- La viande qui provient d’animaux élevés aux céréales ;
- Les produits laitiers qui proviennent d’animaux élevés aux céréales ;
- Les légumineuses : petits pois, pois chiches, haricots verts, lentilles, fèves ;
- Les cacahuètes et les noix de cajou ;
- Certaines graines et pépins : avoine, riz, quinoa, maïs, sarrasin, graines de chia, de citrouille, de tournesol, de courge, pépins de tomates, de raisins.
Comme vous le constatez, la liste est longue et il est très compliqué de supprimer tout apport en ces aliments. Ce que vous pouvez faire, c’est diminuer la consommation de ces aliments et les rendre plus digestes. Ainsi, faire tremper les légumineuses et les légumes, ainsi que faire germer les graines et les céréales, sont des moyens de réduire leur teneur en lectines. La cuisson permettrait également de diminuer son activité [28].
Par ailleurs, les lectines se trouvent majoritairement dans la peau, les racines et les graines de ces légumes, céréales ou légumineuses.
5. Porter de l’importance à son environnement
Les personnes ayant un terrain allergique le savent, prendre soin de son lieu de vie est important pour ne pas déclencher les symptômes allergiques. Plusieurs chercheurs ont constaté que divers déclencheurs de l’histamine sont présents dans notre environnement.
Ainsi, la moisissure peut induire la libération d’histamine par les mastocytes [29, 30] tout comme certaines bactéries, certains composés organiques volatils et d’autres produits chimiques de la moisissure [31, 32].
Il est bon de nettoyer fréquemment son intérieur afin de limiter les déclencheurs de l’histamine.
6. S’aider de compléments alimentaires antihistaminiques
Pour combattre l’histaminose, vous pouvez vous aider de certaines plantes ou molécules naturelles aux propriétés antihistaminiques. Nous avons d’ailleurs rédigé un article complet sur les antihistaminiques naturels efficaces qui liste les meilleurs traitements naturels.
Ces solutions permettent de bloquer naturellement l’histamine. Il y a notamment la quercétine, l’ortie et les vitamines C et D, essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire.
Par ailleurs, si votre corps ne produit pas suffisamment de DAO (comme expliqué dans le premier chapitre), l’histamine ne sera pas correctement décomposée. Dans ce cas, vous pouvez vous aider de compléments alimentaires qui favorisent la production de DAO. Plusieurs témoignages sur Internet expliquent que ces comprimés sont très utiles lors de repas à l’extérieur, au restaurant, etc. Il suffit de les prendre avant le repas pour atténuer fortement les symptômes.
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Histaminose, quels aliments éviter ou privilégier ?
Pour éviter qu’un aliment s’enrichisse en histamine il faut le manger le plus frais possible, donc le plus tôt possible. Des études ont montré que le poisson ou la viande deviennent de plus en plus riches en histamine à partir du moment où les animaux sont tués. Il en est de même avec le reste de vos plats. Lorsque vous cuisinez de grosses portions, préférez placer au congélateur ce que vous n’allez pas manger, plutôt qu’au réfrigérateur. La congélation ralentit le développement des amines biogènes telles que l’histamine [33].
Côté cuisson, le niveau d’histamine dans les aliments change en fonction de la méthode de cuisson utilisée pour les préparer. Par exemple, la friture et la grillade augmentent le niveau d’histamine dans les aliments, alors que l’ébullition la diminue légèrement. L’ébullition peut ainsi être utile pour contrôler l’effet de l’histamine chez les patients sensibles ou intolérants à cette molécule.
Liste des aliments riches en histamine
L’histamine est présente dans de nombreux aliments. Pour les éviter, ou les limiter, il est utile de les connaître. De manière générale, les aliments les plus riches en histamine sont les aliments fermentés ou les aliments qui ont subi une contamination microbienne lors du stockage ou de la fabrication.
En effet, lors de la fermentation des bactéries lactiques ou des levures naissent afin de transformer l’aliment. On peut citer l’exemple du lait qui se transforme en fromage. Ces bactéries lactiques sont généralement responsables de la production d’amines biogènes telles que l’histamine ou la tyramine.
En cas d’histaminose, il est donc recommandé d’éviter les aliments suivants :
- Les laitages comme les fromages à pâte dure ou molle (surtout les fromages vieillis et à moisissures), le babeurre, certains yaourts ou le kéfir ;
- La charcuterie, le jambon sec fumé ou cru, le pâté, le saucisson, le chorizo, le salami, les viandes salées et fermentées, etc. ;
- Les légumes fermentés : les cornichons, les olives, la choucroute, le kimchi, le tofu, le miso, etc. ;
- Les aliments qui contiennent de la levure ou du levain : pains, brioches, pâtisseries, etc.
- Les boissons fermentées : le vin (surtout le vin rouge), le vinaigre, la bière, le champagne, le kombucha, etc.
Certains aliments frais (fruits, légumes ou viandes) sont également naturellement riches en histamine et donc à proscrire au début du régime [34]. On peut citer les tomates, les aubergines, les avocats, les kiwis, les épinards ainsi que le poisson et la viande en fonction de leur fraîcheur. D’autres aliments, alors qu’ils ne sont pas forcément riches en histamine, stimulent la libération de cette molécule via les mastocytes. Ils sont donc également à éviter : ananas, banane, agrumes, fraise, noix, papaye, réglisse, certaines épices (moutarde, paprika fort, poivre), légumineuses, alcool, fruits de mer, porc et blanc d’œuf.
Par ailleurs, les aliments en conserve ou transformés contiennent beaucoup plus d’histamine que les aliments frais. Évitez donc les sauces tomates en boîte, les poissons en conserve, les raviolis, les cassoulets et autres plats déjà préparés.
Une étude indique que la teneur en histamine du poisson en conserve augmente de manière significative. Pour 100 grammes, le poisson cru possède entre 0 et 8 mg d’histamine tandis que le poisson en conserve possède jusqu’à 16 mg d’histamine [35]. Une seconde étude a permis de déterminer que la plupart des poissons en conserve (sardines, maquereaux, etc.) comportent 20 mg d’histamine pour 100 g, ce qui est très élevé [36].
Attention, la teneur en histamine des poissons augmente considérablement en fonction de leur fraîcheur. Les conditions actuelles de pêche et de stockage sont loin d’être idéales, il est donc préférable de diminuer leur consommation drastiquement. Selon les rapports officiels de l’Union européenne, plus de 90 % des intoxications à l’histamine sont dues à la consommation de poissons et de produits de la mer.
🍫 Le chocolat est-il riche en histamine ? On lit plusieurs choses sur Internet à propos du chocolat et il est compliqué d’y répondre clairement. Apparemment, le cacao à l’état naturel ne serait pas problématique. Malheureusement, pour réaliser du chocolat, les fèves de cacao seraient systématiquement fermentées pendant plusieurs jours. Cette fermentation stimulerait alors les mastocytes responsables de la libération de l’histamine. Certaines personnes affirment qu’en consommant du beurre de cacao ou de la poudre de cacao issus de fèves non fermentées, il n’y aurait aucun problème. Certaines études assurent que la caféine contenue dans le cacao empêche justement de stimuler les mastocytes et de libérer l’histamine [37]. Il est donc compliqué de répondre précisément à cette question. Notre conseil : évitez de consommer du chocolat pendant quelque temps, puis tentez de le réintroduire petit à petit afin de voir si votre corps le tolère bien ou non.
Les produits qui contiennent beaucoup d’additifs tels que les colorants, conservateurs, stabilisants, exhausteurs de goût et d’arôme sont également des déclencheurs d’histamine dans le corps.
Les alcools sont en général à éviter car, même s’ils ne sont pas tous riches en histamine, ils diminuent l’activité de la DAO. Cette dernière décomposent alors moins bien l’histamine.
De la même façon, le thé vert et le thé noir inhibent la DAO. Favorisez donc plutôt les infusions de plantes ou de rooibos en cas d’intolérance à l’histamine.
Enfin, il est important de savoir que la grande majorité des médicaments et des traitements médicamenteux participe à la libération d’histamine ou à désactiver la DAO.
Aliments à privilégier contre l’intolérance à l’histamine
- Légumes : salade verte (laitue, mâche, iceberg), carotte, bok choy, céleri, chicorée, concombre, courge (courgette, potiron, citrouille), endive, panais, patate douce, poivron, pomme de terre, radis.
- Fruits : acérola, airelle, argousier, canneberge, carambole, cassis, châtaigne, coing, datte séchée, grenade, groseille, kaki, litchi, mûre, myrtille, noix de coco (lait de coco également), raisin.
- Céréales : amarante, avoine, épeautre, maïs séché (semoule, farine, fécule), maïs frais (parfois mal digéré), millet, quinoa, riz, sagou.
- Oléagineux : graine de chia, graine de chanvre, plantain (ispaghul), noix de macadamia, noix du Brésil, pépin de courge.
- Huiles : huile d’olive, huile de carthame, huile de coco, huile de coprah, huile de canola, huile de cumin noir, huile de pépin de courge, certaines margarines.
- Herbes et épices : cumin des prés (carum carvi), cumin noir (nigella sativa), basilic, camomille, cannelle, cardamome, carvi, coriandre, clou de girofle, menthe, origan, paprika doux, persil, romarin, rooibos, sarriette, sauge, thym, tilleul, verveine.
🌱 Qu’en est-il du curcuma ? Tout comme pour le chocolat, on lit de tout et son contraire concernant le curcuma et son action sur l’histamine. Alors que de nombreux sites expliquent qu’il diminue l’activité de la DAO, et donc doit être évité en cas d’histaminose, des témoignages de personnes intolérantes à l’histamine expliquent, au contraire, que le curcuma les aide à aller mieux.
Voici notre avis : la curcumine naturellement présente dans le curcuma est l’un des anti-inflammatoires d’origine végétale les plus puissants. Selon plusieurs études, elle permettrait d’ailleurs d’empêcher les mastocytes de libérer de l’histamine [38, 39]. Cependant, dans une étude menée sur des souris, l’activité de la diamine oxydase (la DAO, l’enzyme qui décompose l’histamine dans le sang) était réduite dans le groupe de souris qui consommaient de la curcumine. Il a donc été conclu que la curcumine diminue son activité. Or, dans ce cas, une baisse de la DAO dans le sang pourrait simplement signifier que les cellules de la muqueuse intestinale étaient exposées à moins d’histamine et devaient donc libérer moins de DAO [40].
En bref, comme pour le chocolat, nous vous suggérons de tester le curcuma. Pendant un certain temps, évitez complètement sa consommation. Puis, petit à petit, ajoutez-le à votre alimentation avec des aliments que vous tolérez. Vous verrez ainsi son impact sur votre organisme.
👉 En résumé : pour éviter de manger des aliments riches en histamine, favorisez des aliments frais tels que les fruits et légumes. Évitez les aliments trop mûrs, ou abimés, ainsi que les restes de plats de plus de 12 heures. Comme nous l’avons vu, le taux d’histamine a tendance à croître très rapidement. Évitez également tous les plats industriels ainsi que les préparations en conserve et fermentées (alcool, vinaigre, etc.). Après plusieurs mois, si vous le désirez, tentez de réintroduire certains aliments comme le cacao par exemple. Évaluez votre état de santé et constatez si votre microbiome se porte mieux.
Pour en savoir plus sur les aliments autorisés ou interdits en cas d’intolérance à l’histamine, nous vous recommandons de consulter la liste de compatibilité alimentaire réalisée par la Communauté d’intérêts Suisse de l’intolérance à l’histamine (SIGHI). Vous y trouverez des centaines d’aliments triés par ordre alphabétique.
FAQ : réponses à vos questions
Lacto-fermentation et probiotiques
La lacto-fermentation est-elle déconseillée en cas d’histaminose ? Et les probiotiques ?
Les bienfaits de la lacto-fermentation sont reconnus pour traiter de nombreux maux et notamment pour aider le microbiote intestinal grâce à la consommation de probiotiques naturels. On sait en effet que ce microbiote est composé de milliards de bactéries qui agissent sur notre système immunitaire. Le système immunitaire, quant à lui, régit la réponse allergique et notamment la libération d’histamine. Histamine, probiotiques et allergies sont donc étroitement liés.
Or, les aliments fermentés ou lacto-fermentés (avec probiotiques) sont les premiers aliments à bannir lors d’une intolérance à l’histamine car ils en sont riches et ne feraient qu’accroître les symptômes à court terme. Toutefois, des études récentes tendent à démontrer que certaines souches de probiotiques sont bénéfiques contre l’histamine. Selon les recherches scientifiques, les souches de probiotiques qui participent à la réduction de l’inflammation sont :
- Bifidobacterium infantis ;
- Bifidobacterium longum ;
- Bifidobacterium breve ;
- Lactobacillus reuteri (même si elle augmente l’histamine à court terme, elle élève les niveaux d’AMPc anti-inflammatoires) [41] ;
- Lactobacillus plantarum (elle abaisse et inhibe la tyramine et la putrescine mais n’a pas d’effet sur l’histamine).
Les souches lactobacillus acidophilus, lactobacillus lactis, lactococcus lactis et lactobacillus plantarum n’ont aucun effet sur les amines biogènes comme l’histamine et la tyramine. Il est donc également possible de les consommer [42].
Attention : les souches lactobacillus casei et lactobacillus bulgaricus augmentent le taux d’histamine et de tyramine, elles sont donc déconseillées.
Par ailleurs, une étude réalisée sur du kimchi (chou fermenté coréen) montre que les bactéries qui s’y trouvent après quelques semaines de fermentation présentent des effets antihistaminiques et anti-inflammatoires. Le probiotique trouvé dans le kimchi est le lactobacillus sakei [43-46].
Vous l’avez compris, les probiotiques sont indispensables à notre flore intestinale mais, lorsque le terrain est trop abîmé, il est bon de lui accorder du repos et du temps pour se reconstruire. Nous venons de le voir, certaines souches de probiotiques peuvent aider les intestins à aller mieux et à combattre les symptômes allergiques mais d’autres, au contraire, peuvent empirer la situation. Comme la composition des bactéries lactiques varie d’une lacto-fermentation à une autre, il est compliqué de savoir si vos légumes vous feront du bien ou non.
Pour terminer, selon Kaitlynn Fenley, licenciée en microbiologie, spécialiste de la fermentation et certifiée en sécurité alimentaire et contrôles préventifs par la FDA, les légumes fermentés ne contiendraient pas de niveaux pertinents d’histamine s’ils sont préparés correctement, de manière végétalienne et selon une hygiène stricte [47].
Alimentation
Puis-je manger de l’oignon en cas d’histaminose ?
L’oignon est généralement peu recommandé en cas d’histaminose mais certaines associations précisent qu’il est possible de consommer des petites quantités d’oignon blanc frais non fermenté.
La crème est-elle problématique ?
Certaines crèmes peuvent être consommées mais il est important de lire l’étiquette avant. Il faut s’assurer qu’il s’agit d’une crème sans additif et sans fermentation lactique. Dans ce cas, la crème crue, fleurette et liquide peuvent être consommées. Attention, la crème fraîche contient de l’histamine car elle provient d’une fermentation lactique.
Quel sucre peut-on consommer lorsqu’on souffre d’histaminose ?
À priori, le sucre n’aurait pas d’incidence directe sur l’histamine. Il est donc possible de consommer le sucre blanc, le caramel, le miel, le sirop d’agave, le sirop d’érable, la stévia, le sucre de bouleau ainsi que le xylitol. Si ça vous intéresse, il existe des alternatives pour remplacer le sucre blanc raffiné. Quoi qu’il en soit, veillez à ne pas ingérer du sucre en excès car vous risqueriez d’avoir d’autres problèmes de santé.
Références scientifiques
Voir les références
- Maintz L, Novak N. Histamine and histamine intolerance. Am J Clin Nutr. 2007;85(5):1185-1196.
- Kohn JB. Is there a diet for histamine intolerance?. J Acad Nutr Diet. 2014;114(11):1860.
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- Pino-Ángeles A, Reyes-Palomares A, Melgarejo E, Sánchez-Jiménez F. Histamine: an undercover agent in multiple rare diseases?. J Cell Mol Med. 2012;16(9):1947-1960.
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