La pratique du jeûne est encore trop peu connue du grand public, pourtant ses bienfaits ne laissent pas indifférents ceux qui l’adoptent. Le problème est de se lancer quand on n’y connaît rien car on se pose de nombreuses questions. Faut-il ne rien manger du tout ? Quels sont les bienfaits du jeûne ? Est-il véritablement possible de jeûner à la maison ? Est-ce dangereux ?
Présentation de la spécialiste
Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?
Bonjour, je m’appelle Justine Lamboley, je suis naturopathe et heilpraktiker (docteur en médecine naturelle en Allemagne). Dans ce pays, le heilpraktiker est remboursé au même titre que le médecin généraliste donc les gens choisissent entre le médecin généraliste et le médecin spécialisé en médecine naturelle qui utilise les plantes, les huiles essentielles, les techniques de massage… En fait c’est le naturopathe que l’on connaît chez nous.
Comment j’en suis venue à faire de la naturopathie et à m’intéresser au jeûne ? En fait, ce n’était pas du tout prévu. J’ai fait des études classiques, j’ai fait une école de commerce, j’ai fait Sciences Po à Paris et ensuite j’ai travaillé comme journaliste pour les médias anglophones et arabophones à Londres et à Paris. Quand j’étais journaliste, à cause de la pression et du stress, je suis tombée malade. J’avais un gros problème au niveau de l’épaule, je ne pouvais plus du tout bouger. J’ai passé plusieurs mois en arrêt maladie à courir après tous les spécialistes les plus réputés de Paris mais mon état de s’arrangeait pas, il n’y avait aucune guérison en vue. J’ai fini par écouter les conseils de ma chère maman qui pratiquait la naturopathie depuis plusieurs années. En travaillant sur l’alimentation et sur la façon de penser j’ai commencé à aller beaucoup mieux. Cette guérison m’a donnée envie d’en savoir plus, j’ai donc suivi des formations de naturopathie et de heilpraktiker, notamment celle docteur Bodin qui parle de l’importance de la géobiologie, du lieu d’habitation et de l’utilisation de la médecine quantique. Je me suis ouverte à toutes les pratiques de médecine naturelle. J’ai très vite constaté que la naturopathie était le domaine qui m’intéressait vraiment. Plutôt que de communiquer des informations souvent négatives à la radio et à la télé, je préférais communiquer sur la santé et comment être en pleine forme. Et rapidement, partager les bienfaits de la médecine naturelle me tenait à cœur.
J’en suis venue à m’intéresser au jeûne durant mes études en naturopathie. On apprend l’utilité de chaque plante, des huiles essentielles, des techniques de massage, de l’homéopathie, etc. Pendant ma formation, j’ai entendu parler du jeûne et j’ai eu envie d’expérimenter parce que j’avais encore quelques petits soucis de santé. Et là, miracle ! La plupart des maux ont disparus avec un jeûne de 4 jours. C’est à ce moment que je me suis demandée « pourquoi on insiste tellement sur des compléments alimentaires qui coûtent souvent très cher alors que le jeûne est une thérapie magique et gratuite ». C’est la thérapie qui permet de laisser le corps agir seul ! Même lorsqu’on se soigne avec la naturopathie, on induit sur le corps une action : c’est nous qui choisissons la plante, le remède à appliquer au corps. Avec le jeûne, on laisse l’organisme agir. Il connaît les zones qui ont besoin d’être réparées, régénérées. Ce qui est incroyable avec le jeûne c’est de ne pas savoir ce qui va être réparé. Le jeûne peut aussi bien agir sur les problèmes de santé dont on avait conscience que sur les problèmes dont on n’avait pas conscience ou que l’on ne pensait pas prioritaires. Le jeûne permet de libérer suffisamment d’énergie pour que l’organisme puisse se soigner lui-même. Pour une fois on laisse notre corps réparer ce qui doit être réparé et régénérer ce qui doit être régénéré.
Pratiquez-vous le jeûne ? Quel est votre ressenti personnel ?
Oui, depuis que j’ai découvert le jeûne je le pratique assez souvent. Je fais des jeûnes assez courts, de 3 ou 4 jours, parce que j’ai une morphologie qui me demande de jeûner pas forcément très longtemps. J’étais en sous-poids et la meilleure façon de gagner du poids c’est de jeûner. Pourquoi ? Car on répare la muqueuse intestinale. J’ai fait plusieurs jeûnes courts et je continue à en faire tous les 3 mois environ. Je fais ce qu’on appelle un jeûne nutrimentaire : à la fin du jeûne je me réalimente avec des fruits crus pendant plusieurs jours.
Le jeûne c’est un ressenti de grand bien être, de grande énergie. C’est aussi des découvertes au niveau du corps parce qu’il y a toujours un nouveau petit symptôme qui apparaît. Chaque jeûne est une expérience unique, chaque jeûne est différent. C’est un grand ressenti de bien être et de liberté. Liberté physique mais aussi intellectuelle. On est beaucoup plus lucide, on peut penser beaucoup plus clairement. D’ailleurs, je jeûne souvent à des moments où je dois prendre des décisions dans ma vie et à chaque fois tout devient beaucoup plus clair.
Programme d’accompagnement
Que diriez-vous de suivre un programme d’accompagnement conçu par une spécialiste du jeûne ?
Justine Lamboley, naturopathe experte du jeûne, propose un programme d’accompagnement comprenant :
✅ des vidéos explicatives pour mettre en place le programme ;
✅ des fiches pratiques téléchargeables ;
✅ un questionnaire pour déterminer le jeûne qui vous correspond ;
✅ des informations pour savoir que faire en cas de symptômes pendant le jeûne ;
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Qu’est-ce que le jeûne ?
Qu’est-ce que le jeûne exactement ?
Le jeûne est une abstention de nourriture et parfois de boisson dans le cas de jeûne sec. Tous les jeûnes qui sont en dessous de 500 calories par jour sont considérés comme des jeûnes. Suivant le type de jeûne que l’on souhaite suivre, il est possible de boire des jus de légumes, des bouillons… du moment que l’on reste en dessous de 500 calories par jour.
- Jeûne hydrique : à l’eau. C’est le seul qui soit vraiment thérapeutique et utilisé en cliniques de jeûne. Il s’agit d’un jeûne qui apporte 0 calorie par jour. Le jeûne hydrique accepte les infusions de plantes bien que certaines personnes les évitent car, encore une fois, on induit au corps une action.
- Jeûne sec : il s’agit d’un jeûne très puissant. On s’abstient de manger et de boire. Il est connu en France surtout par le ramadan qui, lui par contre, est un jeûne partiel (le soir les personnes se réalimentent). C’est un jeûne puissant pour éliminer les toxines. Il active le système lymphatique. On le conseille aux personnes qui sont en surpoids, qui ont des pathologies humides, qui ont beaucoup de mucus, beaucoup d’écoulements.
- Jeûne modifié : le jeûne modifié est un jeûne adapté, qui n’est plus vraiment detox finalement. Sous cette appellation on retrouve par exemple le jeûne modifié avec des jus de légumes pressés à l’extracteur. On peut aussi inclure les bouillons de légumes bien que je n’y sois pas favorable car quand on fait un bouillon de légumes cuits on perd 50 % des minéraux, 75 % des vitamines, 100 % des enzymes. Pendant un jeûne, je ne vois pas l’intérêt d’apporter quelque chose qui ne soit pas revitalisant. Si l’on souhaite boire des bouillons, je conseille les bouillons d’aliments crus. Et les jus de fruits ? Prenons l’exemple du jeûne Buchinger qui propose d’apporter 250 calories par jour avec des jus de fruits et des bouillons. Ce n’est pas un jeûne que je conseillerais car les jus de fruits apportent beaucoup de sucre. Dans le cas d’un jeûne modifié, je conseille plutôt des jus de légumes à raison de 25 centilitres par jour environ.
- Diet, régime hypotoxique, hypocalorique : 800 à 850 calories par jour donc il ne s’agit pas d’un jeûne. On dépasse les 500 calories et il y a des aliments solides. Maintenant, on parle aussi de jeûne intermittent.
- Jeûne intermittent : c’est manger une fois par jour, tous les jours. Est-ce qu’on peut conseiller le jeune intermittent ? Tout dépend des objectifs. Certaines personnes ont de bons résultats sur la perte de poids mais cela ne marche pas pour tout le monde. Je connais beaucoup de personnes qui pratiquent le jeûne intermittent pour perdre du poids mais qui n’en perdent pas. Notre organisme a trois pics de cortisol et d’insuline par jour : un grand le matin, un moyen le midi et un petit le soir. Cela ne veut pas dire qu’il faut manger comme un roi le matin, comme un prince le midi et comme un pauvre le soir. Ces pics correspondent aux trois repas qu’on a mais chacun doit trouver le rythme alimentaire qui lui convient. Ce que je dis en général c’est qu’il ne faut pas manger si l’on n’a pas faim. Personnellement je mange deux repas par jour car je trouve que c’est plus adapté pour moi mais d’autres personnes vont manger une seule fois par jour et ça va leur convenir. Est-ce que le régime intermittent convient à tout le monde ? Le mieux c’est d’expérimenter.
Tout le monde peut-il jeûner ?
Oui, tout le monde peut jeûner à 99,9 % ! Il y a quelques pathologies très rares qui empêchent de jeûner : maladies coronariennes aiguës, hyperthyroïdie décompensée. On peut aussi ajouter les cas de cancers en phase terminale. Souvent dans les ouvrages on peut lire « attention, en cas de grossesse et allaitement, ne pas jeûner » mais c’est plutôt d’ordre juridique, pour se protéger, car durant la grossesse ou l’allaitement on peut jeûner sans problème. On conseille alors des jeûnes très courts, entre 24 heures et 48 heures, car avec les jeûnes longs des toxines vont être libérées au fœtus ou au bébé. Les jeûnes très courts font beaucoup de bien notamment durant les nausées des 3 premiers mois de grossesse. Si les nausées ne passent pas avec des infusions de gingembre et diverses plantes homéopathiques, on peut proposer à une femme enceinte de jeûner 24 heures pour apaiser le système digestif. Généralement les nausées cessent et ne reviennent plus dans les semaines qui suivent.
Quels mécanismes biologiques se mettent en marche dans l’organisme lors du jeûne ?
Pendant les 24 premières heures, l’organisme utilise les ressources qui proviennent de l’alimentation de la veille. De 24 à 48 heures le corps puise dans ses réserves, le foie travaille beaucoup pour puiser dans les réserves protéiques. C’est la néoglucogenèse : le foie transforme les protéines en glycogène pour alimenter le corps en énergie. Jusqu’à 48 heures, on parle de jeûne court. Au delà de 48 h, on parle de jeûne long. C’est à partir du troisième jour (de 48 h à 72 h selon les personnes) qu’on passe la crise d’acidose (ou crise dépurative, crise de détoxination). C’est pendant la crise d’acidose que la plupart des personnes ont des symptômes : ça peut être des maux de têtes, des nausées, des diarrhées, des crampes à l’estomac, des douleurs au niveau des lombaires… cela dépend de l’endroit du corps qui est le plus en souffrance et qui a besoin d’être réparé. C’est à ce moment que la plupart des gens qui jeûnent chez eux vont arrêter en se disant « oh la la j’ai plein de symptômes, c’est grave, le jeûne me rend malade, j’arrête » alors que c’est précisément là qu’il faut continuer. L’apparition des symptômes signifie que le jeûne fait du bien à l’organisme. À partir de ce troisième jour, on passe en jeûne long, le corps puise dans ses réserves de graisses pour les transformer en énergie. Il y a production de corps cétoniques qui donnent cette euphorie pendant le jeûne, ce bien-être et cette énergie nouvelle. D’ailleurs, le jeûne est le seul moyen de produire ces corps cétoniques même si l’on parle maintenant de régime cétogène avec lequel il y aurait une possibilité de les produire.
Pour résumer, le jeûne court c’est entre 24 et 48 heures, d’ailleurs c’est bien de passer les 24 h parce que sinon le foie ne puise jamais dans les réserves protéiques. Le jeûne long c’est à partir du troisième jour (48 h) et il n’y a pas réellement de durée prédéfinie mais dans les centres souvent on jeûne 5 jours environ. C’est une durée que tout le monde peut faire en général car c’est une initiation au jeûne ou une pratique qui convient à la majorité pour entretenir l’organisme. Si on s’adresse à des personnes avec pathologies, il est évident que l’on ne répare pas un problème de perméabilité intestinale en 1 semaine de jeûne ou un problème psychologique tel que le dysmorphisme ou la bipolarité. Dans ce cas, pour résoudre le problème durablement il faudra peut-être deux ou trois semaines de jeûne.
Je vais citer les études de Yuri Nikolaev qui ont été faites dans les années 1970-1980 en Russie sur plus de 6000 patients aux troubles psychiatriques. Sur les patients souffrants de bipolarité depuis moins d’un an, il y a eu 90 % de réémission suite à un jeûne hydrique de 15 jours à 3 semaines. Quand la pathologie datait de 4 ou 5 ans et plus, le taux de réémission était de 50 %, ce qui est incroyable. La même chose se produisait avec les asthmatiques : un jeûne de 15 jours peut généralement les guérir à vie ou pendant plusieurs années. Autre exemple, en ce qui concerne l’hypertension artérielle, il y a une étude qui date de 2001 : après 10 jours de jeûne hydrique + 1 semaine de reprise alimentaire avec régime végétarien, les personnes avaient une hypertension qui était totalement normalisée. Les gens pouvaient ensuite remanger chez eux comme ils voulaient et, 6 mois après, leur tension était toujours normale. Ces exemples, parmi d’autres, sont des pathologies pour lesquelles le jeûne est roi : obésité, hypertension, stéatose hépatique, problème sanguin, cardiovasculaire… Pour le diabète, en général, en 3 semaines de jeûne et de réalimentation crue on annule le diabète de type 2. Le jeûne est tellement surprenant que lorsqu’on demandait au docteur Buchinger ce que le jeûne pouvait soigner, il répondait : « dites-moi plutôt ce que le jeûne ne peut pas soigner ». Ce qui est vrai car 99 % des pathologies (articulaires, respiratoires, psychologiques ou physiques) peuvent être guéries ou grandement améliorées par le jeûne.
Combien de jours faut-il jeûner ? Y a-t-il un minimum et un maximum ?
Il faut adapter la durée du jeûne en fonction des besoins de l’organisme. Par exemple, il n’est pas forcément conseillé à une personne dépressive de commencer par un long jeûne de « dernière chance ». Il sera certainement plus intéressant de faire plusieurs jeûnes de 3 à 5 jours. Les chiffres sont les suivants : une personne d’1 m 70 et 70 kg peut en théorie jeûner pendant 40 jours tandis qu’une personne d’1 m 70 et 90 kg en situation de surpoids peut jeûner 90 jours sans puiser dans ses réserves vitales. On a tous de très grandes réserves pour jeûner plusieurs semaines. Quand on parle d’un jeûne pour initier, moi je propose de commencer par un jeûne de 3 à 5 jours mais il est certain que les personnes souhaitant agir sur une pathologie importante devront certainement faire 2 semaines, 21 jours, voire 40 jours de jeûne hydrique. Pour des jeûnes très longs et pour soigner une pathologie, on pourra prendre en compte le profil naturopathique, sanguin pléthorique ou neuro-arthritique de la personne, ainsi que sa constitution, son état de santé et sa vitalité.
Faut-il faire des cures ou est-ce une pratique quotidienne ?
La pratique quotidienne voudrait dire suivre le jeûne intermittent et ce n’est pas vraiment un jeûne. Il faut donc faire des cures de jeûne. Si on est en bonne santé, on peut faire 1 à 2 cures par an de 3 jours à une semaine. Si on a des pathologies, il faudra envisager davantage de jeûnes, voire un jeûne plus long.
Le jeûne est-il dangereux ? Y a-t-il des effets secondaires ?
Le jeûne n’est pas dangereux. Il n’y a aucun effet secondaire mais plutôt des symptômes lors de la crise dépurative (crise d’acidose). En naturopathie, dès que des symptômes apparaissent c’est qu’il y a de l’élimination quelque part, ce qui est positif. Quand la personne ressent des symptômes, on sait que le corps réagit, élimine, détoxifie et détoxine.
Peut-on faire un jeûne seul, sans se faire accompagner par un spécialiste ?
Oui, jeûner n’est pas difficile, il suffit d’arrêter de manger. Alors bien sûr il est intéressant de préparer le jeûne avec une descente alimentaire, c’est à dire en réduisant petit à petit l’alimentation. Ensuite il faut faire une reprise alimentaire, on réintroduit petit à petit les aliments dans notre quotidien. Bien se préparer et bien se réalimenter sont des étapes très importantes car elles permettent de potentialiser les effets du jeûne. Grâce à elles on va pouvoir entrer et sortir facilement du jeûne. Bernard Shaw disait « tous les sots savent jeûner mais seul un sage sait rompre un jeûne ». En effet, la réalimentation est très importante c’est pourquoi il peut être intéressant d’avoir un naturopathe ou un praticien de santé pour accompagner. Ce n’est pas obligatoire, certaines personnes jeûnent très bien à la maison, mais d’autres craquent vite face à la tentation de la nourriture. De même, certaines personnes vont réagir plus violemment que d’autres lors de la crise d’acidose donc il est mieux de s’y préparer et de ne pas s’isoler totalement (avoir quelqu’un qui prend des nouvelles).
Si vous souhaitez aller dans un centre de jeûne, il y a des centres qui proposent des jeûnes physiques avec de la randonnée et des exercices et il y a les jeûnes hygiénistes qui proposent de laisser le corps se reposer et se régénérer. Pour ma part, je favorise plutôt un jeûne cocooning. D’ailleurs je travaille avec Jeûne Santé en thalasso à la Grande Motte, un centre dans lequel on favorise les jeûnes de détente où les gens viennent pour se reposer, pour laisser le corps au repos. On oublie les obligations du quotidien et on profite des grands bienfaits de l’eau de mer qui permet d’alcaliniser le corps. Il ne faut pas se donner d’obligations car c’est contraire au jeûne qui invite le corps à se laisser aller. Je profite pour dire que j’ai lancé un programme en ligne pour accompagner les personnes à jeûner depuis chez elles en vidéo avec des documents. C’est exactement le même programme que celui que je donne dans les centres de jeûne. Il y a également un accompagnement 24/24 avec des échanges par e-mail.
Programme d’accompagnement
Que diriez-vous de suivre un programme d’accompagnement conçu par une spécialiste du jeûne ?
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🎁 BIEN PRÉPARER SON JEÛNE (gratuit)
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Selon vous, quels sont les plus grands bienfaits du jeûne ?
On peut citer la régénération, la détoxination, la lucidité, le regain d’énergie. Tout le monde devrait pratiquer le jeûne au moins une fois par an. Pour les personnes avec des pathologies on constate une amélioration, voire une rémission des pathologies. Les bienfaits sont nombreux !
Quel type de jeûne conseillez-vous ?
Le type de jeûne que je conseille est le jeûne hydrique (jeûne à l’eau) ou jeûne modifié avec quelques jus de légumes. Le jeûne sec peut aussi être intéressant pour certaines personnes. Pour un jeûne sec de plus de 48 h je conseille d’être accompagné car la crise d’acidose peut parfois être assez violente, surtout quand on n’a pas l’habitude de jeûner.
Comment jeûner : aller plus loin
Faut-il faire attention à ce que l’on mange avant et après un jeûne ?
Oui, avant le jeûne on doit diminuer petit à petit l’alimentation. La période de réalimentation est également importante. On dit souvent qu’il faut autant de jours de préparation et de réalimentation que de jours de jeûne. C’est à dire que pour un jeûne de 5 jours, il faut environ 5 jours de préparation et 5 jours de réalimentation. Ce n’est pas scientifique, c’est plutôt un consensus entre naturopathes. Je conseille dans tous les cas de ne pas négliger ces deux étapes qui permettent de potentialiser les effets du jeûne. Plus on attendra avant de consommer de nouveau des produits industriels et raffinés (gâteaux, plats préparés, viande rouge, céréales à gluten, sucre, café, thé, alcool…), plus on restera en bonne santé et plus on potentialisera les bienfaits du jeûne.
Seule l’eau est autorisée pendant le jeûne ? Le café ? Le thé ? Les jus ? Les soupes ?
De plus en plus de gens me parlent de café et de thé pour leur jeûne car ils aiment en boire au travail. En fait, c’est la pire chose à faire. Il vaut mieux ne pas jeûner que de faire un jeûne en buvant du café et du thé. Si l’on fait un jeûne, il faut arrêter le café et le thé car ils assèchent la muqueuse intestinale et sont abrasifs pour le tube digestif. De plus, le café est un grand toxique hépatique. Pendant le jeûne le foie travaille beaucoup donc il faut le soulager. Arrêtez le thé, le café et l’alcool au minimum 3 jours avant de jeûner. Pourquoi ? Parce que si on l’arrête au premier jour, on développe un manque et cela crée souvent des maux de tête. C’est le phénomène de détoxination du café qui se produit pendant le jeûne. Les boissons qui peuvent être autorisées sont l’eau, les infusions, le thé rooibos (car il est sans théine), les jus de légumes plutôt que les jus de fruits (car ces derniers contiennent du sucre). Concernant les soupes, il vaut mieux favoriser les soupes crues et filtrées plutôt que les bouillons cuits qui n’apportent pas vraiment de nutriments.
Le jeûne doit-il être accompagné d’activités physiques ou être effectué au repos ?
Il y a deux écoles :
- Avec activités sportives car cela permettrait d’oxygéner les muscles ;
- Sans activités sportives pour laisser l’organisme se concentrer sur le nettoyage grâce à l’énergie qui lui reste. Il y a 4 grandes énergies dans le corps : alimentation, mobilité, intellect, nettoyage. Si le corps n’a pas besoin de dépenser d’énergie pour l’alimentation, la mobilité et l’intellect, il va pouvoir se concentrer pleinement sur le nettoyage.
Y a-t-il un risque de puiser dans les muscles ?
Non. Suivant les ouvrages c’est entre 4 % et 15 % des réserves protéiques qui sont prises durant le jeûne donc on ne perd pas de muscle. D’ailleurs, au terme d’un jeûne de 5 jours on remarque généralement que les gens ont même gagné un tout petit peu de muscle avec le simple fait d’avoir été à la piscine et d’avoir marché un peu.
Y a-t-il un risque de carences ?
Non, on ne développe aucune carence durant le jeûne. Par contre, si l’on est carencé avant de commencer le jeûne on le sera toujours après. Cela n’y changera rien. Il faut savoir qu’actuellement, la plupart des personnes sont carencées en vitamines, en minéraux, etc.
Saviez-vous que le jeûne le plus long de l’histoire est celui d’Angus Barbieri, un écossais qui a jeûné pendant 382 jours. Durant ces 382 jours il a perdu 125 kg. Il a été supplémenté qu’à partir du 6ème ou 7ème mois de jeûne, ce qui veut dire que pendant 6 mois il a pu jeûner sans rien prendre du tout.
Tout le monde s’accorde à dire que le troisième jour de jeûne est le plus difficile. Pourquoi ? Comment ne pas abandonner ?
C’est dû à la crise d’acidose. Dès qu’on a les symptômes, il faut continuer à jeûner et avoir un mental d’acier. Pour ne pas abandonner, il est conseillé d’être accompagné, d’avoir prévu des activités pour s’occuper ou d’avoir des gens qui vous motivent.
Se sent-on plus faible pendant le jeûne ?
Oui, il y a une sensation de faiblesse surtout les 3 premiers jours jusqu’à la crise d’acidose. On est un peu plus faible, il faut y aller à son rythme, on est un peu plus lent. On peut faire des activités d’endurance, on peut marcher 20 km en jeûnant mais faire un sprint de 100 mètres sera beaucoup plus difficile. Il faut favoriser l’activité physique lente. Le corps s’acclimate au manque d’alimentation. Ensuite on a un regain d’énergie. D’ailleurs, les gens qui sont faibles et fatigués tout le temps (maladie de Lyme, fatigue chronique, fibromyalgie…) regagnent de l’énergie après plusieurs jours de jeûne.
Est-ce que jeûner permet de maigrir ? Est-ce l’objectif du jeûne ?
Oui, le jeûne permet de maigrir. On perd entre 2 et 7 kg en suivant une cure de 5 jours de jeûne hydrique. Tout dépend du profil de la personne. Non, l’objectif du jeûne n’est pas de maigrir à la base, il est de détoxiner et de régénérer l’organisme. La perte de poids est vraiment quelque chose en plus. Ceci dit les personnes qui veulent perdre du poids, je leur conseille de faire le jeûne hydrique parce que c’est la méthode la plus efficace comparée à tous les régimes que l’on peut essayer et qui finalement ne marchent jamais totalement. Que ce soit le régime cétogène, le régime paléo, le régime cru, le jeûne intermittent… sans parler des régimes qui sont destructeurs pour la santé comme le régime Dukan. Quand on fait un jeûne d’une semaine, de deux semaines ou de trois semaines et qu’on est en surpoids, cela ne peut faire que du bien. L’avantage c’est qu’on ne reprend pas le poids perdu après un jeûne, on reprend le poids de réalimentation qui sera de 1 ou 2 kg maximum mais on ne regrossit pas après un jeûne (plus difficilement). Alors bien sûr si on change son alimentation, si on va au fast food matin, midi et soir, il est évident que l’on va reprendre du poids. Je conseille aux personnes en surpoids de faire un jeûne de 5 à 7 jours parce que c’est là qu’on perd le plus.
Le jeûne est-il conseillé aux sportifs qui ont besoin de ressources physiques ?
Oui le jeûne est conseillé aux sportifs, d’ailleurs il y a beaucoup de sportifs très connus qui jeûnent en préparation physique avant une épreuve. Il y a beaucoup de marathoniens qui jeûnent 24 h ou 48 h avant l’épreuve parce que le jeûne permet d’avoir beaucoup plus d’énergie pour l’endurance. Il faut oublier tout ce que l’on dit : « mangez des pâtes, mangez du riz pour avoir de l’énergie » car c’est faux. Cela ne donne pas d’énergie, au contraire, manger des pâtes alourdit la digestion. De plus, ce sont des produits allergisants pour beaucoup de monde.
On dit que Socrate et Platon ont choisi de jeûner pour améliorer leurs performances intellectuelles. Est-ce possible ? Les étudiants devraient-ils donc adopter le jeûne ?
Oui c’est vrai, on demandait à tous les étudiants de jeûner 40 jours avant de pouvoir entrer dans l’école philosophique de Socrate. Le jeûne augmente les performances intellectuelles, c’est évident. Je conseille aux étudiants de jeûner 24 h avant un examen : c’est une pratique qui permet d’être beaucoup plus lucide. On a pu remarquer que le cerveau fonctionnait beaucoup plus vite quand on jeûnait (l’organisme a plus d’énergie à lui consacrer).
Est-ce que le ventre gargouille pendant un jeûne ? Lors d’un examen ce serait gênant d’avoir un ventre qui gronde devant tout le monde. Alors rassurez-vous, le ventre ne gargouille généralement pas plus que d’habitude. Si ça arrive, on peut masser l’estomac ou le plexus solaire en faisant des petits cercles dans le sens des aiguilles d’une montre. Boire quelques gorgées d’eau est également efficace.
Le jeûne permet-il de prévenir certaines pathologies / maladies ?
Oui, le jeûne permet de prévenir toutes les pathologies et maladies de civilisation, surtout le diabète, l’obésité, le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies du foie, l’hypertension artérielle… Par rapport au cancer, qui est une maladie qui frappe beaucoup de personnes, le jeûne est une prévention efficace. D’ailleurs, les travaux de Valter Longo en Californie ont montré des résultats incroyables. Les souris qui ont jeûné 48 heures avant une chimiothérapie ont toutes survécues avec un bon tonus musculaire tandis qu’un tiers des souris qui avaient mangé normalement avant la chimiothérapie sont mortes. Les deux tiers des souris restantes étaient amorphes et sans tonus. Je conseille donc d’envisager le jeûne avant un traitement fort.
Le jeûne peut-il aider à combattre la dépression, le stress, l’anxiété ?
Oui bien sûr, les travaux de Nikolaev en Russie le démontrent. En 1988, le ministère de la santé Russe avait une liste de pathologies que le jeûne pouvait soigner. Le stress, l’anxiété et la dépression y figuraient. Alors bien sûr, tout dépend du stade de la dépression : si la personne est complètement en burn-out et en dépression très grave il ne faudra pas forcément faire des jeûnes longs, il faudra privilégier les jeûnes courts. On dit qu’il ne faut prendre aucun médicament allopathique pendant le jeûne, ce qui est vrai pour les personnes qui suivent des traitements légers. Mais quand on suit des traitements assez lourds, il vaut mieux prendre l’avis d’un spécialiste avant d’arrêter la prise des médicaments.
Le jeûne est-il cher ? Certains proposent des méthodes à des prix exorbitants.
Jeûner à la maison est gratuit ! Jeûner dans un centre est forcément payant. C’est toujours quelque chose qui me surprend quand on me dit « pourquoi faudrait-il payer pour ne pas manger ? ». Dans un centre il y a un accompagnement naturopathique au quotidien qui se paye. Il y a des ateliers, des activités, des consultations… et tout ceci a un coût. Les prix varient selon les centres et les pays, généralement entre 800 € et 5 000 € la semaine.
Comment combattre la sensation de faim ? Comment ne pas manger ? Ça fait peur !
En fait, la sensation de faim est moins intense quand on jeûne plusieurs jours que lorsque l’on saute un repas une journée. Ce n’est pas une faim qui tord les boyaux. C’est une faim complètement psychologique. Il faut savoir que la vrai faim physiologique arrive lorsqu’une personne commence à baver, un peu comme les chiens quand ils ont très faim. Dans les cliniques de jeûne, quand le patient ne bave pas, ils ne le réalimentent pas. Aucune inquiétude : avant de baver, il y a de la marge ! Comptez 40 jours minimum pour une personne qui n’est pas en surpoids et 90 jours pour les personnes en surpoids. Pendant le jeûne, la faim que l’on ressent n’est pas physiologique, ce n’est pas une faim qui tord les boyaux. On se dira « oui j’ai faim » et finalement on boit un verre d’eau ou une infusion, on va marcher 5 minutes, on respire profondément et on a déjà oublié que l’on avait faim. Généralement, après 24 h ou 48 h on n’a plus faim. Certaines personnes ont très faim quand elles jeûnent, c’est parce que leur intestin n’est pas vide, elles ont encore des matières fécales, des résidus alimentaires. Plus il y a de matière dans l’intestin, plus on a faim durant le jeûne. Si on vide l’intestin avant de jeûner, il n’y aura pas ce phénomène de faim.
Un conseil pour tenir lorsque les amis et la famille mangent sous nos yeux ?
Ça dépend de chacun, de la volonté, de l’état physique, etc. Il y a des personnes qui n’arrivent pas à jeûner plus d’une demi-journée et d’autres qui jeûnent tout en cuisinant pour leur famille. La motivation est importante. Il faut se donner des objectifs, être occupé, ne pas faire d’activités stressantes… c’est finalement comme pour n’importe quelle compulsion.
À propos du livre « Jeûner à la maison »
À qui s’adresse votre livre « Jeûner à la maison » ?
Le livre s’adresse à toutes les personnes qui voudraient faire un jeûne ou une cure detox et qui n’osent pas se lancer. C’est un ouvrage très pratique qui explique en détail comment préparer le jeûne, comment jeûner au jour le jour, comment se réalimenter, quand arrêter, quelles sont les activités que l’on peut faire pendant un jeûne (méditation, respiration consciente, gratitude, exercices de développement personnel…) et quels sont les cas d’urgence. Je donne également des conseils à propos des compléments alimentaires et des symptômes.
Est-ce vraiment possible de jeûner à la maison ? Oui tout à fait et ce livre aide justement à avoir un programme très précis pour jeûner à la maison parce que quand on n’a pas de programme à la maison c’est très difficile. Avec le livre c’est déjà beaucoup plus facile parce qu’on a un suivi, on peut lire chaque jour ce que l’on doit faire. Pour un suivi personnalisé, je propose un accompagnement en ligne, ce qui est très efficace en complément du livre.
Avant d’écrire votre livre « Jeûner à la maison », vous avez écrit un livre intitulé « Pratiquez le bonheur ». Est-ce que les deux thèmes sont liés ? Le bonheur et le jeûne fonctionnent-il ensemble ?
Oui, le bonheur et le jeûne fonctionnent ensemble car à partir du 3ème ou 4ème jour il y a une libération de corps cétoniques qui agissent beaucoup sur le moral et sur l’humeur. Généralement, ce processus rend plus lucide et plus heureux. Durant le jeûne, la sérotonine (hormone du bonheur) est également libérée. Le jeûne rend heureux et dans le livre « Pratiquez le bonheur » j’explique que le bonheur n’est pas juste mental. Il y a 3 types d’alimentation qui entrent en jeu : l’alimentation physique, l’alimentation mentale et l’alimentation émotionnelle / spirituelle. Ce que l’on mange influence notre niveau de bien-être. Il vaut mieux éviter certains aliments qui agissent négativement sur les neurotransmetteurs et le système endocrinien. Retenons que l’alimentation que l’on mange et l’alimentation mentale fonctionnent ensemble. Le plaisir de manger, le fait d’être un bon vivant et de prendre du plaisir à partager un repas convivial ont aussi un fort impact sur le bonheur.
Pouvez-vous dévoiler une information ou un conseil inédit de votre livre pour nos internautes ?
L’information spécifique dont je parle beaucoup dans le livre et qui est essentielle pour réussir un jeûne d’après moi, c’est de purger l’intestin avant de commencer à jeûner. Il s’agit de libérer le contenu de l’intestin avec un laxatif naturel. Le plus facile est d’utiliser le chlorure de magnésium ou le sulfate de magnésium que l’on trouve en pharmacie. Il faut le prendre la veille du jeûne. Ainsi, vous jeûnerez dans les meilleures conditions et limiterez la sensation de faim.
FAQ : réponses à vos questions
Pratique du jeûne
L’eau Hépar® suffit-elle pour purger l’intestin avant de commencer à jeûner ? Ou faut-il un laxatif naturel, comme le chlorure ou le sulfate de magnésium ?
En effet, l’eau Hépar® fonctionne bien chez certaines personnes, mais bien souvent elle ne suffit pas à purger les intestins aussi efficacement qu’un sachet de chlorure de magnésium. Il est recommandé de verser le contenu d’un sachet de chlorure ou sulfate de magnésium (environ 20 g) dans un grand verre d’eau, puis de boire en 2 ou 3 fois une heure après le dernier repas. Ceci dit, la purge n’est pas obligatoire, c’est à chacun de choisir. Si vous préférez ne pas la faire ou si l’Hépar® vous convient bien, n’hésitez pas.
Perte de poids
J’ai 25 kg à perdre, je vais faire un jeûne hydrique de 7 jours voire 10 si j’y arrive. De combien de temps de stabilisation pensez-vous que je vais avoir besoin ? Aussi, combien de sachets de sulfate de magnésium devrais-je prendre sur ces 7 ou 10 jours ?
La phase de préparation et la phase de réalimentation sont importantes, elles permettent de potentialiser les effets du jeûne. Il est souvent recommandé de compter autant de jours de préparation et de réalimentation que de jours de jeûne. Donc pour un jeûne de 10 jours, il faudrait environ 10 jours de préparation et 10 jours de réalimentation. Pour éviter de reprendre du poids, nous vous invitons à manger sainement en évitant les produits transformés et en favorisant les produits naturels (légumes, fruits, céréales complètes, fruits secs, légumineuses…). Privilégiez la qualité à la quantité. Comme vous le constatez en faisant un jeûne : l’organisme n’a pas besoin de recevoir des aliments aussi fréquemment que ce que l’on pense. Aidez-le en consommant des produits de qualité, riches en nutriments. En ce qui concerne le sulfate de magnésium, vous pouvez en prendre la veille du jeûne pour aider à purger les intestins. N’en prenez pas pendant le jeûne. Pour info, nous avons publié un article sur le thème suivant : maigrir naturellement sans privation.
Contre-indications et effets secondaires
J’ai tendance à perdre mes cheveux, et j’ai lu que le jeûne peut accentuer leur chute. Pour limiter cet effet, puis-je faire une cure de levure de bière pendant le jeûne ?
Si vous avez tendance à perdre vos cheveux sans le jeûne, il est possible qu’en pratiquant le jeûne vous accentuiez leur chute (en fait, c’est valable pour tout changement d’alimentation moins stimulante que celle à laquelle nous habituons généralement notre organisme et qui l’épuise sans que nous nous en rendions vraiment compte). Pendant le jeûne, il est généralement conseillé de ne rien prendre qui puisse induire une action sur l’organisme de manière à laisser le corps se reposer et se régénérer par lui-même. Nous serions donc d’avis de ne pas faire de cure de levure de bière pendant le jeûne, mais plutôt avant et après, si vous le désirez. Pour limiter la chute de vos cheveux, vous devez favoriser la montée du sang au niveau de la tête (circulation sanguine) et apporter des nutriments de qualité à votre organisme. Certains aliments et certaines plantes (ail, curcuma, ginseng, maca…) peuvent également aider.
Je suis en jeûne hydrique depuis 5 jours et ce matin j’ai des maux de ventre dans le bas et au fond du dos. Que puis-je faire ?
Généralement les symptômes indiquent que le jeûne fait du bien et élimine ce qui a besoin d’être éliminé. Reposez-vous, écoutez votre corps, allongez-vous ou trouvez la meilleure position jusqu’à ce que la douleur parte d’elle-même. N’hésitez pas à vous procurer le livre de Justine Lamboley qui vous donnera des éléments de réponses supplémentaires pour réussir votre jeûne à la maison.
Je commence un jeûne hydrique mais je suis atteint de la maladie de Lyme, cela pose-t-il un problème, vais-je me sentir plus faible ?
Il n’y a pas de contre-indications à jeûner avec la maladie de Lyme. Il y a une sensation de faiblesse surtout les 3 premiers jours jusqu’à la crise d’acidose. On est un peu plus faible, il faut y aller à son rythme, on est un peu plus lent. Le corps s’acclimate au manque d’alimentation. Ensuite on a un regain d’énergie. D’ailleurs, les gens qui sont faibles et fatigués tout le temps (maladie de Lyme, fatigue chronique, fibromyalgie…) regagnent de l’énergie après plusieurs jours de jeûne.
J’ai une fibromyalgie depuis 20 ans J’ai commencé un jeûne hydrique depuis 3 jours, pas faim du tout mais un gros état de fatigue. Je pèse 48 kg pour 1,54 m. Dois-je continuer ?
Voici l’avis de Justine Lamboley : « Le jeûne améliore beaucoup les états de fibromyalgie de manière générale. La faiblesse et la fatigue sont normales durant un jeûne, d’autant plus si l’on souffre de votre affection. Cela correspond souvent à la phase d’acidose qui dure 24/48 h puis la personne se sent mieux. Ceci dit, il est difficile de répondre à la question de savoir s’il faut continuer à jeûner ou non sans avoir eu une consultation détaillée avec vous pour savoir quelle est votre vitalité, quel est votre profil, quels sont vos antécédents… Le jeûne est la thérapie royale de santé mais il doit être adapté à chaque personne, il n’y a pas de dose officielle prescrite. Je vous conseille donc de voir un/e naturopathe pour vous accompagner dans ce processus ». Vous pouvez également suivre son programme d’accompagnement Jeûner à la maison.
Alimentation
L’infusion gingembre citron est-elle conseillée pendant le jeûne ?
Le jeûne hydrique accepte les infusions de plantes bien que certaines personnes les évitent car, encore une fois, on induit au corps une action. Dans le cas du citron, vous apportez une dose de vitamines que le corps n’aurait pas à traiter avec de l’eau.
Références scientifiques
Voir les références
- Wilhelmi de Toledo F, Grundler F, Bergouignan A, Drinda S, Michalsen A. Safety, health improvement and well-being during a 4 to 21-day fasting period in an observational study including 1422 subjects. PLoS One. 2019;14(1):e0209353. Published 2019 Jan 2.
- Varady KA, Bhutani S, Church EC, Klempel MC. Short-term modified alternate-day fasting: a novel dietary strategy for weight loss and cardioprotection in obese adults. Am J Clin Nutr. 2009;90(5):1138-1143.