Mes Bienfaits a demandé à l’Ifop de réaliser une enquête d’opinion auprès d’un échantillon national représentatif de 1004 individus âgés de 18 ans et plus afin de connaître les plus grandes sources de stress ou d’anxiété des Français ainsi que les actions mises en place pour aller mieux.
Nous souhaitions notamment savoir si les sources de stress du quotidien (santé, travail, situation financière, vie amoureuse, famille, amis et tâches domestiques) génèrent autant de stress ou d’anxiété que les crises mondiales (guerre en Ukraine, crise sanitaire Covid-19, avenir de la planète, éventualité d’une crise économique mondiale). La guerre est-elle plus anxiogène que la situation financière des Français ? Le virus du Covid-19 effraie-t-il encore ? Ou la vie amoureuse des Français est-elle une plus grande source d’inquiétude que ce dernier ?
Par ailleurs, nous souhaitions savoir comment les Français s’y prennent pour réduire leur anxiété : vont-ils consulter un spécialiste de santé ou agissent-ils de leur propre initiative ? Quels spécialistes de santé consultent-ils majoritairement ? Font-ils plutôt confiance à la médecine conventionnelle ou à la médecine naturelle ? Quelles actions mettent-ils en place de leur propre initiative pour réduire leur stress ou leur anxiété ? Autant de questions auxquelles nous avons obtenu des réponses !
Grâce à cette étude, nous faisons un pas de plus pour mieux comprendre et aider les personnes qui en ont besoin. Comme vous le découvrirez, le quotidien des Français continue de générer beaucoup de stress ou d’anxiété, même dans le climat actuel.
Les réponses, parfois inattendues, en disent long sur la réalité de l’état émotionnel des Français.
L’anxiété en France : point sur la situation
Triste constat, 95 % des Français âgés de 18 ans et plus déclarent avoir au moins une grande source de stress ou d’anxiété. Seulement 5 % des personnes interrogées déclarent ne pas être stressées, ni anxieuses.
Dans le contexte actuel, ces chiffres alarmants ne sont pas dénués de sens. En effet, la France, comme tous les pays du monde, fait face à un stress permanent depuis l’arrivée du coronavirus en 2019. Pour ne rien arranger, depuis le mois de mars 2022, la guerre en Ukraine ébranle l’Europe toute entière. Par ailleurs, avec tous ces événements, l’éventualité d’une crise économique mondiale sans précédent n’est pas à exclure. Enfin, en ce qui concerne l’avenir de la planète, les nouvelles ne sont pas non plus réjouissantes à la lecture des derniers rapports du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
C’est dans ce contexte que Mes Bienfaits a sollicité l’Ifop pour mettre en place une étude qui permette de répondre à nos questions. Au cours de cette enquête menée du 16 au 18 mars 2022, 1004 personnes représentatives de la population française ont été interrogées. Voyons, sans plus attendre, les résultats de cette enquête.
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La guerre en Ukraine, première source d’anxiété des Français, à égalité avec leur situation financière
Premier résultat intéressant : si la guerre en Ukraine apparaît assez logiquement comme la première source d’anxiété pour 18 % des Français, elle est en réalité aussi stressante que leur situation financière (1er choix pour 18 % des Français également). Ainsi, la guerre en Ukraine et la situation financière des Français se placent à égalité comme les deux plus grandes sources actuelles de stress ou d’anxiété.
Comme premier choix, juste après la guerre en Ukraine (18 %) et leur situation financière (18 %), les répondants citent :
- leur famille (13 %) ;
- leur santé (12 %) ;
- leur travail (9 %) ;
- l’éventualité d’une crise économique mondiale (9 %) ;
- l’avenir de la planète (7 %) ;
- la crise sanitaire Covid-19 (5 %) ;
- leur vie amoureuse (3 %) ;
- les tâches domestiques et administratives (2 %).
Au global (réponses choisies en 1er, en 2ème ou en 3ème), la guerre en Ukraine a été mentionnée par 45 % des Français, suivie par leur situation financière (41 %), l’éventualité d’une crise économique mondiale (37 %), leur famille (34 %), leur santé (33 %), l’avenir de la planète (25 %), leur travail (24 %), la crise sanitaire Covid-19 (21 %), leur vie amoureuse (10 %), les tâches domestiques et administratives (7 %), leurs amis (2 %).
↪ Fait intéressant, lorsque l’on regarde les scores au global, on s’aperçoit que l’éventualité d’une crise économique mondiale passe en 3ème source d’anxiété. Ainsi, 2 des 3 plus grandes sources d’anxiété sont d’ordre économique et financier.
On constate que ce sont notamment les catégories de personnes les moins favorisées et les plus sujettes à la précarité qui sont les plus anxieuses à ce sujet : les moins de 35 ans (59 %), les employés (58 %), les ouvriers (57 %) et les femmes (45 %).
Le Covid-19, loin dans les préoccupations actuelles des Français
Si le virus Covid-19 a été une source d’anxiété considérable ces dernières années, il semblerait que celui-ci ne fasse désormais plus partie des principales inquiétudes des Français.
La crise sanitaire Covid-19 est la première source d’anxiété pour seulement 5 % des Français.
Elle se retrouve donc dans les dernières sources d’anxiété, notamment derrière le travail (9 %) et l’avenir de la planète (7 %). Elle se place seulement devant leur vie amoureuse (3 %), les tâches domestiques et administratives (2 %) ainsi que leurs amis (0 %).
Rappelons, tout de même, que la prévalence mondiale de l’anxiété et de la dépression a augmenté de 25 %, au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, selon une note scientifique publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les événements du quotidien, sont-ils alors, oui ou non, plus stressants que les crises mondiales ?
👉 Et bien visiblement, oui. Le quotidien des Français reste plus anxiogène que les crises mondiales auxquelles ils font également face.
Les sources de stress du quotidien ont été citées en première position par 56 % des Français. Tandis que les crises mondiales ont été citées en premier par seulement 39 % des Français. Les 5 % restants ont, quant à eux, déclaré ne pas être stressés ou anxieux.
Si l’on regarde les chiffres au global (dans les 3 premiers choix), on constate également que les sources de stress du quotidien des Français sont plus stressantes ou anxiogènes que les crises mondiales (80 % contre 73 %).
Bonne ou mauvaise nouvelle face à l’anxiété ? Ce qui est certain, c’est qu’il est plus facile d’agir sur son quotidien que sur les crises mondiales qui sont, elles, souvent hors de notre contrôle.
Note : bien que ces chiffres puissent paraître négatifs au premier abord, nous pensons qu’il est bon de rester positif et de considérer l’anxiété générée par le quotidien comme un grand levier d’amélioration. En effet, s’il est compliqué d’avoir un impact sur les crises mondiales, il est possible de modifier son quotidien afin de le rendre moins anxiogène. Ainsi, l’étude confirme que nous devons continuer de vous aider à passer à l’action dans votre quotidien qui représente la plus grande source de stress ou d’anxiété.
Mais alors, que font les Français pour réduire leur stress ou leur anxiété ?
Près de ⅔ des Français anxieux tentent d’aller mieux de leur propre initiative
À la question « Quelle(s) action(s) avez-vous mise(s) en place pour réduire votre stress ou votre anxiété ? » les personnes interrogées avaient divers choix, notamment différents spécialistes de santé (médecine conventionnelle et médecine naturelle) et des actions de leurs propres initiatives.
Fait marquant, 62 % des Français anxieux ont mis en place au moins une action de leur propre initiative pour aller mieux. Et la pratique d’activités physiques fait partie des premières actions mises en place pour réduire leur stress ou leur anxiété avec 34 % des personnes interrogées ayant choisi au moins cette réponse. On remarquera que parmi ces derniers, il s’agit majoritairement d’hommes et de cadres.
Juste après cela, les Français anxieux tentent d’améliorer leur sommeil (21 %) ainsi que leur alimentation (20 %) de leur propre initiative.
La pratique d’exercices de respiration et la pratique d’activités culturelles / artistiques sont également mises en place avec une égale répartition des réponses (chacune 13 %).
Étonnamment, les compléments alimentaires et la méditation ne sont pas autant adoptés que l’on aurait pu le penser (9 % et 7 %).
Seuls 30 % des Français anxieux déclarent consulter au moins un spécialiste de santé pour réduire leur stress ou leur anxiété
Pour réduire leur stress ou leur anxiété, 30 % des Français anxieux déclarent consulter au moins un spécialiste de santé. Parmi ces derniers, le médecin généraliste est celui qui est le plus consulté (11 %), suivi par :
- l’ostéopathe (7 %) ;
- le psychologue (7 %) ;
- le psychiatre (5 %) ;
- le masseur-kinésithérapeute (4 %).
Les professionnels de médecine naturelle tels que les sophrologues, hypnothérapeutes, homéopathes, acupuncteurs, chiropracteurs, réflexologues, diététiciens et naturopathes sont moins consultés (1 % à 2 % par spécialiste).
💡 L’ostéopathe est le spécialiste de santé naturelle le plus consulté contre l’anxiété (7 %).
Si l’on considère que les médecins généralistes, les psychologues, les psychiatres et les masseurs-kinésithérapeutes appartiennent à la médecine conventionnelle et que les autres spécialistes de santé cités appartiennent à la médecine naturelle, on peut indiquer que 21 % des Français ayant déclarés être stressés s’orientent vers la médecine conventionnelle (contre 15 % vers la médecine naturelle) pour combattre leur stress ou leur anxiété.
29 % des Français stressés ou anxieux déclarent ne pas agir
Fait le plus surprenant, malgré leur anxiété ou leur stress, 29 % des Français déclarent ne pas avoir effectué d’action ou estiment ne pas avoir besoin d’agir. Il s’agit principalement :
- des hommes (34 %) ;
- des 35 ans et plus (31 %) et davantage encore les 65 ans et plus (36 %) ;
- des ouvriers (40 %).
Pour aller plus loin dans l’interprétation des résultats
Découvrez les résultats les plus marquants en fonction des critères sociodémographiques.
QUESTION 1 : QUELQUES STATISTIQUES À SOULIGNER, AU GLOBAL
👩👨 Différences d’anxiété, selon le sexe (homme et femme)
- Les femmes sont plus stressées par les événements du quotidien (82 %) que les hommes (78 %).
- Les femmes sont plus anxieuses concernant leur situation financière (45 % contre 37 % chez les hommes) et par leur famille (39 % contre 29 % chez les hommes).
👴 Différences d’anxiété, selon l’âge
- Concernant les crises mondiales, les moins de 35 ans sont moins anxieux (64 %) que les plus de 35 ans (76 %). Ce sont particulièrement les 65 ans et plus qui sont impactés (86 %). Parmi ces derniers, la guerre en Ukraine est leur principale source de stress ou d’anxiété.
- La tendance s’inverse concernant le quotidien. Les moins de 35 ans sont plus anxieux (87 % contre 78 % chez les plus de 35 ans et 66 % chez les plus de 65 ans).
- On constate notamment que la situation financière des moins de 35 ans est source d’anxiété pour 59 % d’entre eux contre 36 % chez les plus de 35 ans et 17 % chez les plus de 65 ans.
- Le travail est également une source d’anxiété pour 39 % des moins de 35 ans contre seulement 19 % des plus de 35 ans. La période la plus stressante concernerait ainsi les personnes de 25 à 34 ans (44 %). Les personnes de plus de 65 ans étant logiquement à la retraite, seuls 1 % d’entre eux se déclarent stressés par le travail.
🌍 Différences d’anxiété, selon la région
- On remarque que les personnes vivant en région parisienne sont plus anxieuses que les personnes vivant en province concernant le Covid-19 : respectivement 26 % contre 20 %.
- En totalité, ce sont 98 % des personnes vivant en région parisienne qui ont cité au moins une source de stress ou d’anxiété contre 95 % des personnes vivant en province. On constate notamment que la région Sud-Est est la région présentant le moins d’anxiété (93 %).
- Les habitants de la région Sud-Ouest, quant à eux, sont les plus anxieux concernant leur quotidien (87 %), notamment leur situation financière (49 %).
👨🎓 Différences d’anxiété, selon le statut professionnel
- Concernant les crises mondiales, les retraités (86 %) et les cadres (80 %) sont les personnes les plus anxieuses, principalement vis-à-vis de la guerre en Ukraine.
- Les cadres sont également les personnes les plus anxieuses concernant l’avenir de la planète (42 %) contre 17 % pour les employés et les ouvriers.
- Concernant les sources de stress du quotidien, ce sont les ouvriers qui paraissent le plus impactés (91 %), notamment par leur situation financière (57 %), leur travail (41 %) et leur vie amoureuse (21 %).
QUESTION 2 : QUELQUES STATISTIQUES À SOULIGNER PARMI LES PERSONNES ANXIEUSES
👩👨 Différences d’actions effectuées, selon le sexe (homme et femme)
- On note une différence significative des femmes à agir contre l’anxiété (75 % contre 66 % pour les hommes). Soit en mettant une action en place de leur propre initiative (65 % contre 57 % pour les hommes) soit en consultant un spécialiste (33 % contre 27 % pour les hommes).
👴 Différences d’actions effectuées, selon l’âge
- Plus on vieillit, moins on agit ? On remarque que 77 % des moins de 35 ans ont au moins entrepris une action pour réduire leur anxiété, contre 69 % pour les 35 ans et plus dont seulement 64 % chez les 65 ans et plus.
- De manière générale, il apparaît que les personnes âgées de 65 ans et plus ne consultent pas, ou très peu, de professionnels de médecine naturelle.
🌍 Différences d’actions effectuées, selon la région
- De manière générale, les personnes vivant en région parisienne agissent davantage contre leur anxiété (75 %) que les personnes vivant en province (70 %).
- Pourtant, les personnes vivant en province ont plus tendance à consulter un spécialiste de santé (31 %) que les personnes vivant en région parisienne (28 %).
👨🎓 Différences d’actions effectuées, selon le statut professionnel
- Les professionnels du CSP+ (agriculteurs, artisans et cadres), principalement les cadres, sont les personnes à agir le plus sur leur anxiété (84 %). Ce sont notamment les premiers à pratiquer des activités physiques, à améliorer leur alimentation, à pratiquer des activités culturelles / artistiques et à consulter des spécialistes de santé.
- Les ouvriers sont, quant à eux, les personnes à agir le moins. Seuls 60 % ont mis en place au moins une action pour aller mieux. Les inactifs (dont les retraités) viennent juste après avec seulement 65 % des personnes à mettre en place une action.
→ Comment citer notre sondage correctement ?
Veillez à respecter les modalités de citation imposées par la loi n° 77-808 concernant les sondages d’opinion. Pour citer cette étude, veuillez utiliser a minima la formulation proposée ci-dessous.
« Étude Ifop pour Mes Bienfaits, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne, du 16 au 18 mars 2022, auprès d’un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. »
Attention, « le fait de publier ou laisser publier, diffuser ou laisser diffuser un sondage en violation de la présente loi et des textes réglementaires applicables » est puni d’une amende de 75 000 €.